Phare de l’île Vierge

Les deux phares de l'Ile Vierge

Caractéristiques nautiques

Coordonnées géographiques  :
48° 38,328’ N, 04° 34,0.48’ W (WGS 84)
Hauteur totale : 82.5 mètres

feu  : feu à éclats blancs réguliers, toutes les cinq secondes
Optique  : tournante à quatre panneaux, distance focale de 0.5 mètre, lampe de 250 watts.
Portée : 27 milles

Le phare est ouvert au public

Description

A quelques encablures de l’Aber Wrac’h se dresse le petit bourg de Lilia, commune de Plouguerneau. Face à sa côte extrêmement déchiquetée, bien souvent battue par les vents et les embruns, se tient l’Ile Vierge.
Au milieu du XV ème siècle, les frères mineurs cordeliers de l’Observance fondent un couvent sur l’île où ils restent une soixantaine d’années avant de s’installer en l’abbaye des Anges, fondée à l’Aber Wrac’h (1507). L’Ile Vierge doit probablement son nom à la chapelle dédiée à la Vierge.
L’État acquiert l’île le 8 février 1844.
Le phare de l’île Vierge d’une hauteur totale de 82.50 mètres au dessus du sol, est toujours le plus haut d’ Europe en pierre, et est sans conteste l’un des plus remarquables de France.
On accède par 5 marches en granit à la tour haute de 82.50 mètres et de forme tronconique. Elle renferme, dans un cylindre de cinq mètres de diamètre, un escalier suspendu de 360 marches (les marches sont formées chacune d’une pierre de taille unique), plus 32 marches en fer pour atteindre la lanterne. Une chemise en briques de champs revêt le parement intérieur de la tour, d’un manteau de 12 500 plaques d’opaline bleu azur, provenant directement des manufactures Saint-Gobain.
Tous les parements extérieurs, revêtus de bossage, escalier, bandeaux, consoles, corniches, ont été exécutés en pierre de Kersanton.

Historique

Le premier phare sur l’Ile Vierge
Un premier phare (toujours présent) d’une hauteur de 33 mètres et d’une portée de 14 milles, construit au point culminant de la partie orientale de l’île sur le plateau uni et presque horizontal, formé par un rocher granitique. Il est mis en service la même année (1845) que celui de l’Ile Wrac’h et le feu du clocher de Plouguerneau pour marquer l’entrée de l’Aber Wrac’h.
La pierre de taille et les moellons constituant le phare seront extraits de l’île Vierge. Le sable employé pour la fabrication de mortier sera pris à Port Malo (à 2 500 mètres de l’île). Les travaux de construction, commencés en 1842, seront achevés en 1845. Il sera allumé pour la première fois le 15 août 1845.

Le 2ème phare sur l’Ile Vierge
La transformation du 1er phare de l’Ile Vierge s’impose : son éclairage qui remonte à l’année 1845 est aussi défectueux par son caractère, que par la faiblesse de son pouvoir lumineux. Prévue dès 1882, maintenue en 1886, la construction du second phare sera autorisée par décision ministérielle le 22 avril 1896.
Devis et cahier des charges du projet définitif sont signés le 8 janvier 1897. La construction commence le 24 avril 1897 et s’achève en 1902. Il sera allumé pour la première fois le 1er mars 1902.

En 1952, une sirène de brume est installée sur la galerie supérieure du petit phare, remplacée en juin 1993 par des vibrateurs électromagnétiques qui émettent un son toutes les minutes. L’appareil lenticulaire électrique installé en 1956 est constitué d’une optique à quatre panneaux de 0,50 mètre de distance focale, fixée sur l’ancienne embase tournante, reposant sur un bain de mercure.
En 1959, le phare est électrifié au moyen de groupes électrogènes auxquels seront adjoints deux aérogénérateurs (éoliennes) en 1967. Ces derniers assurent la fourniture de l’énergie du phare jusqu’à 1994, date à laquelle ils sont démontés.
En 1983, la machine de rotation à entraînement par poids est remplacée par une machine de rotation électrique. La rotation est actionnée par deux moteurs de 50 watts (l’un en secours de l’autre). Feu principal et machine de rotation fonctionnent automatiquement sur ordre d’une cellule photoélectrique.
La rénovation énergétique du phare a été réalisée en 2008.
La présence de deux groupes électrogènes et de trois éoliennes de faible puissance permet de garantir la continuité de l’approvisionnement en énergie.
Au cours du 1er semestre 2010, un télé-contrôle est installé sur le phare.
Depuis le 29 octobre 2010, le phare de l’Ile Vierge n’est plus gardienné, il est le dernier phare de la façade en site isolé à être entièrement automatisé.

Patrimoine

Le ministère de la culture et de la communication a pris, en date du 23 mai 2011, un arrêté de protection classant le phare de l’Ile Vierge au titre des monuments historiques.

Plans et dessins

Photographies

Les phares de l'Ile Vierge vues de la côte
Les deux phares de l'Ile Vierge
L'ancien phare de l'Ile Vierge rénové
Le grand phare de l'Ile Vierge
Entrée du Grand phare
Statue de Léon BOURDELLE
Escalier du phare
Mécanisme de rotation de l'optique
Optique du phare de l'ile Vierge
L'optique
Lampe de l'optique - 250 W
Tempête Joachim - Décembre 2011 - Photographie : Philip Plisson
Tempête Joachim - Décembre 2011 - Photographie : Philip Plisson

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