Phare du Four

Caractéristiques nautiques

Coordonnées géographiques :
48°31,388’N- 4°48,310’W (WGS84)
Hauteur du feu : 28 mètres

Feu  : blanc à cinq éclats groupés toutes les 15 secondes et produit par une optique tournante et une lampe de 70 watts.
Portée : 22 milles

Description

Le phare du Four est situé à Est de l’entrée du chenal du Four à l’extrémité Sud-Ouest des roches d’Argenton sur la roche le Four.
C’est une tour tronconique en maçonnerie de pierre de taille apparente. Fût terminé par une console assemblée par des plates-bandes supportant une balustrade à dés.

Historique

La roche du Four forme la pointe avancée que les navires, venant de la Manche ou y entrant, doivent doubler pour prendre le chenal du Four.

La Commission nautique du 9 octobre 1862 stipule que la roche du Four présente une position intéressante pour l’établissement d’un phare. C’est un bloc de granit quartzeux de 25 mètres de diamètre et d’une hauteur de 11,50 mètres avec au sommet, un plateau susceptible d’élargissement.
Par décision du 8 décembre 1862, le phare fut classé 3ème ordre (tous les phares de grande portée sont éclairés par des appareils lenticulaires. Ces appareils se divisent en cinq ordres, suivant leur diamètre et l’intensité de la flamme allumée au foyer).
Cette même décision précise que le phare doit être orienté Sud-Est et Nord-Ouest, la porte sera placée au Sud-Est.

Le chantier commence en avril 1869 dans des conditions de travail difficiles. La mer d’Iroise qui s’engouffre sur ce rocher ne laisse que très peu de temps pour le moindre accostage. En octobre 1869, on arrête la campagne de construction et l’année d’après, il faut nettoyer le chantier, réparer les dégâts causés par la mer et continuer à dégager les fondations. Les derniers mois du chantier sont endeuillés par un grave accident. Le canot de ravitaillement est renversé par une lame au pied de la roche provoquant la mort de trois personnes.

La construction du phare s’achève en 1873 et le phare est allumé dans la nuit du 14 au 15 mars 1874.

Le phare du Four dispose alors d’une aide lumineuse et d’une aide sonore.
L’aide lumineuse est composée d’un feu normal et d’un feu de secours.

Un treuil électrique permet l’acheminement de matériel jusqu’au phare à partir du navire de ravitaillement.

La première phase de modernisation date de 1985 et concerne le signal sonore : un vibrateur 1200 watts, électromagnétique a remplacé son ancêtre à air comprimé.

La spécificité du phare du Four, c’est le stockage du gas-oil. Les cuves sont en bas (1er niveau) et les deux pompes (l’une en secours de l’autre) alimentent deux nourrices de 15 litres chacune près des moteurs au 5ème niveau qui se déclenchent automatiquement dès qu’un certain volume de gas-oil est atteint.

L’ énergie produite par deux groupes électrogènes est stockée dans une batterie électrique dont le rôle est de fournir l’énergie nécessaire à l’automatisme de tous les systèmes et, en cas d’avarie des groupes, de fournir l’énergie nécessaire au feu de secours.

Le phare du four est automatisé le 6 octobre 1993. Il n’est plus gardienné.

Depuis 2005 un aérogénérateur est installé pour limiter la mise en service des groupes électrogènes.

Le phare gardera à jamais en mémoire :

- le décès, le 13 février 1913, du gardien chef, des suites d’émanation de pétrole.

- le naufrage de la vedette de ravitaillement Ouessantine, balayée par les flots, le 9 décembre 1978 ; les deux marins réussissent à regagner la vedette mais les deux gardiens périrent dans les rouleaux.

Patrimoine

31 décembre 2015 : le phare est inscrit à l’inventaire des monuments historiques.

20 avril 2017 : le phare est classé au titre des monuments historiques par arrêté du ministère de la culture et de la communication.

Plans

Photographies

Arrivée de la vedette de l'armement des phares et balises
Vue générale
Vue générale
Fenêtre du phare
Haut de l'escalier
Tableau d'outillage
La coupole
Système de feu à pétrole
Tempête Joachim - Décembre 2011- Photographie : Philip Plisson
Tempête Joachim - Décembre 2011- Photographie : Philip Plisson
Tempête Joachim - Décembre 2011- Photographie : Philip Plisson
Coupe verticale (archives)

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