Protection de l’environnement : zoom sur l’herbier de zostères marines

Ces plantes aquatiques à fleurs, qui poussent près des côtes à faible profondeur, forment un écosystème fragile, soumis à de nombreuses pressions (pollutions, piétinement, ancrage de bateaux, pêche à pied, etc.).

Les herbiers de zostères, véritables "prairies sous-marines", jouent un rôle essentiel dans la protection de la biodiversité et la régulation du climat. Ils servent de refuge et de nurserie pour de nombreuses espèces marines, tout en participant à la capture du carbone.

Ces habitats fragiles sont mis en danger par la fréquentation humaine et, en particulier, par certaines pratiques de pêche à pied.

Deux espèces se rencontrent sur les estrans et petits fonds côtiers.

Zostère marine

La zostère marine se développe dans la zone du littoral quasiment toujours immergée, excepté lors des grandes marées, et s’étend jusqu’à des profondeurs de 3 à 4 mètres. Les feuilles souples ressemblent à des rubans et mesurent entre 20 à 120 centimètres de long pour une largeur de 4 à 10 millimètres.

Herbier de zostères marines

Zostère naine

La zostère naine se développe au milieu de la zone littorale située entre la marée basse et la marée haute. Elle est découverte à chaque marée basse. Les feuilles souples et fines mesurent en moyenne 15 à 20 centimètres de long pour une largeur d’environ 2 millimètres.

Herbier de zostères naines

En Bretagne, la réglementation mentionne que la pêche à pied des coquillages, échinodermes (étoiles de mer, oursins, concombre de mer, etc.) et vers marins est interdite dans les herbiers de zostères.

Dans les Pays de la Loire, la zostère naine dispose d’un statut d’espèce protégée, elle ne peut faire l’objet d’aucune destruction, coupe, arrachage ou cueillette et toute activité de pêche y est totalement proscrite.

Chacun peut agir pour protéger cet habitat fragile

Chaque citoyen contribue à la sauvegarde d’un écosystème vital pour les espèces marines et pour l’avenir de nos littoraux en respectant les règles encadrant la pêche à pied, notamment dans les zones où poussent les herbiers de zostère.

Des panneaux d’information sont installés sur les sites les plus fréquentés.

Les herbiers de zostère sont classés comme des habitats d’intérêt communautaire dans le cadre de la directive européenne "Habitats-Faune-Flore". Leur préservation est donc cruciale non seulement pour les écosystèmes locaux, mais aussi dans un contexte plus large de lutte contre les changements climatiques.

Sanctions applicables à la destruction d’espèces protégées : jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 150 000 € d’amende (article L.415-3 du code de l’environnement).
Sanction applicable à la pêche d’une espèces dans une zone interdite : jusqu’a 22 500€ d’amende (article L.945-4 du code rural et de la pêche maritime)

Partager la page