Phare du Grouin du Cou
Caractéristiques nautiques
Coordonnées géographiques :
46° 20, 679’ N – 1° 27, 815’ W (WGS 84)
Hauteur totale : 16,33 mètres (pour une altitude de base de 14,90 mètres)
Portée : l’optique tournante du phare positionnée à une hauteur de 14,25 mètres est constituée de six lentilles, émettant deux éclats blancs toutes les cinq secondes. Sa portée géographique est de 21,50 milles dans le secteur blanc et 17.5 milles dans les secteurs colorés. D’une puissance lumineuse de 120 000 candélas, ses éclats sont visibles sur 360°.
Le phare ne se visite pas.
Description
Ce phare est situé à la pointe de Grouin du Cou, sur la commune de La Tranche sur Mer, en Vendée.
Il remplace un fanal construit en 1831. Suite à de nombreux naufrages, le phare a été construit en 1867 pour prévenir des abords dangereux des côtes tranchaises constituées de fonds calcaires.
Détruit en 1944 pendant la seconde guerre mondiale, il a été reconstruit en 1953 par l’architecte Maurice Durand (allumage le 25 avril 1953).
Construction
Il s’agit d’une tourelle légèrement pyramidale, à section octogonale, avec partie inférieure carrée, en maçonnerie lisse avec encorbellement à la partie supérieure, sur un soubassement carré, formant un groupe avec plusieurs bâtiments.
Historique
Dès 1831, l’entrée septentrionale du Pertuis Breton qui mène à La Rochelle est balisée par un fanal (fanal de 4°ordre, gros bec, dont la consommation d’huile était de 260 kg par an). Le passage se réduit ici à 18 km encadrés d’un côté par la pointe des Baleines et ses hauts bans, de l’autre côté par la pointe du Grouin. Située dans une zone stratégique, la tourelle de 9 mètres est remplacée en 1867 par une maison phare, au moment de l’aménagement du port de Saint-Martin-de-Ré. Sept faisceaux illuminent alors le pertuis, signe de son importance pour la navigation charentaise.
La maison-phare est installée sans difficulté au milieu d’un désert de broussailles qui n’intéresse personne. Le temps s’écoule alors lentement comme un faisceau qui tourne dans la nuit. Sur les carnets de veille, on lit très souvent les mêmes remarques « Temps clair R.A.S ». Des centaines d’heures de veille à attendre le jour.
En février 1944, le carnet s’arrête, les gardiens sont interdits de séjour. Six mois plus tard le phare est dynamité. Il sera remplacé par un feu monté sur des poteaux de bois jusqu’en 1953, date de mise en service du phare actuel.
Ce troisième phare est reconstruit en 1952-1953, suivant les plans de Maurice Durand, chargé de l’ensemble des reconstructions de Vendée.
Au fil des ans la tour blanche se perd au milieu des maisons de vacances et des caravanes de La Tranche sur Mer.
Modernisation
1985 : mise en place du télécontrôle, le phare est automatisé.
2006 : modernisation des feux.
Feu normal : conservation de l’optique tournante avec mise en place d’une lampe aux halogénures métalliques de 70 watts et de deux moteurs de type « Escape » sur la machine de rotation. Le groupe électrogène est remplacé par des batteries offrant à l’aide lumineuse une autonomie de quatre nuits pour le feu normal et sept nuits pour le feu de secours.
2024 : la cuve à mercure, permettant la rotation de l’optique a été remplacée par une cuve contenant un roulement à billes immergé dans un bain d’huile, associé à un dispositif de rotation. L’opération a été menée dans le cadre de la préservation de l’environnement et de la santé des agents intervenant dans le phare.