Phare de la Vieille

Caractéristiques nautiques

Coordonnées géographiques : 48° 02’,438N - 04° 45’,387 W (WGS 84)

Hauteur totale : 26.90 mètres (36 mètres au dessus du niveau de la mer)

Portée : secteur blanc : 10 milles, secteur vert : 10 milles, secteur rouge : 10 milles

feu  : feu à secteurs (blanc, vert, rouge, obscur), rythme isophase (L = 2s, O = 2s, P = 4s)

Description

Situé à un mille en mer à l’ouest de la point du Raz, côté est du Raz de Sein, le phare de la Vieille, érigé sur le rocher de Gorle Bella (la roche la plus éloignée), carré et trapu comme une tour médiévale dresse sa silhouette crénelée au dessus des déferlantes qui lui sont familières. A cet endroit particulièrement dangereux pour la navigation, l’îlot de la Vieille forme une pointe avancée que les navigateurs contournent pour passer de la baie d’Audierne à la mer d’Iroise.

Historique

Suite à l’avis d’une commission des phares exprimée en 1860 et 1861, le principe de la construction d’un phare de 3ème ordre sur la Vieille est retenu et les ingénieurs sont invités à présenter en 1862 un avant-projet (en même temps d’ailleurs que le feu de Tévennec). Cet avant-projet est toutefois ajourné en raison de difficultés de construction et certainement aussi parce que d’autres chantiers comme celui d’Ar Men viennent d’être entrepris.

Pour ces raisons, on décide, dès 1872 de mettre en sommeil le projet de la Vieille dont on palliera l’absence par un système d’éclairage combinant le feu de Tévennec et le fanal du Raz (allumé en 1874).

En réalité les travaux d’approche commenceront dès 1879. Approuvées par décision ministérielle de décembre 1881, les maçonneries du soubassement de la tour et l’escalier débuteront le 5 août 1882. Les conditions de travail deviennent plus aisées. Les pierres de taille et les moellons sont transportés de l’île de Sein par une chaloupe remorquée par un navire à vapeur. Le phare sera allumé le 15 septembre 1887. A cette date les deux feux du Bec du Raz furent éteints.

Les études ont été faites et les travaux exécutés sous la direction de Messieurs les ingénieurs en chef Fenoux de 1879 à 1885, Considere en 1886 et 1887 et M. Miniac ingénieur ordinaire. Les chantiers ont été surveillés par M. le conducteur Probestau.

Si le ravitaillement d’un phare en mer n’offre pas de difficultés par temps calme, il n’en est pas de même lorsque la houle se forme. La moindre houle, grossie par les courants du Raz de Sein, rend souvent la relève difficile. Chacun ici connaît la violence avec laquelle la mer déferle.

Depuis le 8 novembre 1995, date de l’automatisation, le phare de la Vieille n’est plus gardienné.

En 2011, des travaux de sécurisation de l’accès au phare de la Vieille ont été réalisés par la subdivision des phares et balises de Brest rendus nécessaires après la chute du mât de charge (Temperley) lors de la tempête de mars 2008. Les travaux ont constitué, pour le génie civil, en la réalisation d’une série de plateaux, de marches, d’échelles, dispositifs complété par une potence démontable.

En 2019, la coupole a été entièrement démontée et remise en place en 2021, après avoir été entièrement rénovée dans les ateliers de la subdivision de Brest. Les secteurs de couleur définitifs ont été installés au printemps 2022.

rénovation de la lanterne en atelier
remontage de la lanterne sur le phare
la lanterne remontée sur le phare
la nouvelle girouette
secteurs de couleur de la lanterne
Cliquer sur la photo pour l’agrandir

Patrimoine

Depuis le 31 décembre 2015, le phare est inscrit à l’inventaire des monuments historiques.

Plans

Télécharger les plans du phare :

Photographies

Chantier de sécurisation de l'accès en 2011
Au pied du phare de la Vieille
Lampe à LED
Chantier de sécurisation de l'accès en 2011
La porte
La Vieille, la Plate et l'île de Sein
La lanterne
La lanterne au coucher du soleil
L'hélicoptère transportant des matériaux en phase d'approche du phare de la Vieille

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