La DIRM NAMO réduit le mercure de ses phares

La DIRM NAMO s’engage dans une démarche de réduction de l’utilisation du mercure dans ses phares. Animée par des enjeux de sécurité au travail et de protection de l’environnement, les alternatives mises en œuvre permettent, suivant le cas, de conserver ou pas les optiques de Fresnel.

Une manipulation difficile

L’emploi et le retrait du mercure posent différents problèmes : sa manipulation nécessite des conditions bien précises et contraignantes si l’on veut éviter les risques pour la santé des travailleurs. De plus, il est nocif pour l’environnement, ce qui nécessite d’être très attentif afin d’éviter tout rejet dans le milieu naturel.

Un exemple, le phare du Grand Léjon

La récente rénovation du phare du Grand Léjon a permis de continuer à assurer la mission de signalisation maritime, tout en se passant du mercure.

4,5 litres de mercure retirés

Débutée au mois de juin 2021 par l’activation du nouveau fanal positionné au-dessus de la coupole du phare, l’opération de modernisation s’est poursuivie en juillet par le retrait des 4,5 litres de mercure contenu dans la cuve supportant l’optique de Fresnel désormais inutilisée.

Une équipe constituée de trois agents de la DIRM NAMO (subdivision des phares et balises de Lézardrieux et son antenne de Saint-Malo) est intervenue le 8 juillet dès 7 heures du matin pour bénéficier des meilleures conditions d’accès au phare.
Profitant de l’expérience et des matériels spécifiques de la subdivision des phares et balises de Brest, l’opération s’est déroulée sans anicroche.

Rénovation de la lanterne

Par la suite, la réfection de la lanterne, le remplacement de la totalité du vitrage et la dépose de l’optique de Fresnel permettront de positionner le nouveau fanal (remplaçant l’optique de Fresnel) à l’abri des intempéries.

Un bain de mercure pour limiter les frottements

Le mercure s’est imposé dans les phares du monde entier et reste aujourd’hui encore incontournable pour les dispositifs optiques les plus imposants.
Avec l’invention des optiques de Fresnel au XIXème, qui ont permis d’augmenter considérablement la portée des phares en concentrant la lumière émise, est apparue la nécessité de faire tourner ces dispositifs pour balayer tout l’horizon et pour donner un rythme, qui participe à l’identification de chaque phare.

Mais faire tourner des optiques de plusieurs tonnes n’est pas chose facile, surtout sur des phares qui ne disposent que d’une quantité d’énergie limitée du fait de leur isolement. Pour résoudre ce problème, les ingénieurs des phares et balises ont alors mis au point des systèmes de rotation en faisant reposer ces optiques sur un bain de mercure, à l’intérieur d’un support en forme de moule à savarin. L’avantage du mercure est qu’il permet une rotation avec des frottements très faibles.

Cuve à mercure du phare du Créac'h
Sur le plan environnemental, cette politique fait écho à la convention de Minimata entrée en vigueur le 16 août 2017 laquelle prévoit une réduction drastique de la production et de l’utilisation du mercure, même si ces installations pouvaient être exclues du champ d’application de la convention au titre de la sécurité maritime.

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